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 || Shéhérazade

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Flam
Flam 8D
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|| Shéhérazade Empty
MessageSujet: || Shéhérazade   || Shéhérazade EmptyVen 4 Sep - 20:27

Le ciel nocturne sombrait dans l’ombre de la forêt. La lune elle-même ne se permettait pas d’éclaircir cette partie du passage, protégée par de sobres nuages noirs. Un silence mortel régnait sur la forêt. Pourtant, le vent hurlait lugubrement entre les branches des grands conifères. Un miaulement rauque retentit dans l’obscurité. ‘Ce n’était plus qu’une question de temps avant qu’ils arrivent. Avant qu’ils prennent le pouvoir. Avant qu’ils détrônent les actuels seigneurs.’ La nuit était sombre, et laissait prévoir de ténébreux événements.


***


Mes moustaches frémirent. Le vent caressa mon doux pelage tigré. Je courbai l’échine, prête à bondir. Soudain, un bruissement sourd raisonna dans le creux de mes oreilles. Je m’élançais, toutes griffes dehors, poursuivant ma proie. Mes iris pastel suivaient vivement le rongeur qui fuyait dans une direction inconnu, en proie à une crainte horrifiée. Et il n’était pas seulement la proie de cette crainte, mais surtout de mes griffes aiguisées et de mes sens pointus.
- Court, petite souris, court, mais un seul moment d’inattention te conduira sur les crocs de la mort... Susurrai-je en un sifflement surexcité.
Ce moment d’inattention ne tarda pas à apparaître. Le rongeur glissa le long des feuilles d’automne, cherchant désespérément un trou où se cacher. Malheureusement pour lui, je n’étais pas tombée de la dernière pluie, et je ne laisserai sûrement pas ma proie s’échapper. Je bondis, griffes sorties et poils hérissés. J’atteignis ma cible sans grand mal et leva une patte tigrée, avant de donner un coup de griffe mortelle à la pauvre créature. Celle-ci rebondit sur le sol avec un bruit étouffé, visiblement sans vie. Mais comme je suis une chatte prudente, je pris la peine de vérifier. Je suis une chatte prudente et douée. Ma proie était bien morte du premier coup, impossible de s’y tromper.

Fière de moi, je pris la dépouille dans ma gueule et trottina sur le chemin du retour. Ma chasse m’avait emmené plus loin dans la forêt que prévu, et je le regrettais déjà. Je posai ma proie sur le sol et leva la tête, museau en l’air. Je humai l’air longtemps, à la cherche d’une éventuelle piste. Au final, je ne trouvai rien et j’étais bien embêtée. Me voilà perdue en plein milieu d’une forêt inconnue... Et bien, c’est peut être l’occasion d’en dire plus sur moi. Je m’appelle Shéhérazade, ou du moins, c’est mes maîtres qui m’ont appelés de la sorte. Vu que je trouve mon nom un peu long, on me surnomme Shéra. Mais bien sûr, ce n’est que pour ceux qui peuvent me comprendre. C'est-à-dire les autres chats, et toutes créatures félines s’en rapprochant. Je ne suis pas bien vieille, après tout je suis née à l’automne dernier. J’ai donc un an tout juste. Certains chats me considèrent encore comme un chaton, mais je déteste ça. Je suis une chatte domestique, mais bon, je préfère vagabonder dans les ruelles de la ville et chasser dans les forêts plutôt que de manger des croquettes et de dormir dans un panier chaud. La vie de chat de salon, ce n’est pas pour moi. J’ai toujours rêvé d’aventure et de chats sauvages. Si seulement j’en rencontrais... Enfin, les chats sauvages sont connus pour ne pas aimer les chats domestiques. Je ne risquais pas de rapatrier vers eux un jour.

Mes quelques amis félins sont tout comme moi, des chats domestiques et qui encore comme moi, préfère l’appelle de la forêt à celle de la cheminée et de la nourriture en boîte. Nous nous retrouvons souvent sur les trottoirs déserts, ou alors dans la forêt. Mais ce jour là, malheureusement, chacun était chez soi pour une raison ou pour une autre. Je me retrouvais donc seule. Incroyablement seule. Je plantais mes griffes dans le cadavre du rongeur, soudain attaquée par une faim sinistre. Je baissai la tête vers mon trophée, le dévorant avec avidité. Quelques minutes plus tard, je me léchais les moustaches, savourant encore le goût du rongeur. Je n’avais toujours pas trouvé le chemin du retour, mais maintenant rassasié, je me sentais capable de tout faire. C’est donc sur cet état d’esprit que je trottinai ici et là, cherchant du regard et du museau une piste valable. Alors que mon regard émeraude se perdait parmi les fougères, un prédateur s’approchait lentement, mais sûrement. Mes poils se hérissèrent et je sautais immédiatement sur mes pattes, griffes sorties et dos rond. Un grognement sauvage éclata derrière un buisson. Une ombre sauta devant moi. Des poils roux et noir, des yeux ambre agressifs, une queue épaisse et touffue, mais surtout une corpulence bien plus grande que la mienne. Un renard sauvage venait de surgir devant moi, appâté par l’odeur de la viande fraîche. Je crachais, faisais le gros dos, mais la créature sauvage ne broncha pas. Elle me tournait autour avec des yeux meurtriers, visiblement affamée. N’étant pas de taille contre un renard déchiré par la faim, je pris une retraite stratégique. Je fis mine d’attaquer, avant de tourner les pattes et de m’élancer dans le sens opposé à celui goupil. Celui-ci, plus énervé que jamais, galopait à ma poursuite, en poussant des jappements furieux.

Le sol s’enchaînait sous mes pattes, je sautais par-dessus un grand tronc qui barrait le passage. Je ne m’arrêtais pas, ni ne me retournais. Je tenais à ma peau, moi. Me cramponnant à mes sens aiguisés et à mon endurance, j’espérais vaincre mon adversaire à la course. Après tout, un renard affamé ne pouvait pas vaincre un chat en pleine forme en course poursuite. Il allait vite s’épuiser et abandonner la chasse. C’est ce que je pensais. Je courais, toujours plus vite, toujours plus loin. Je me sentais pousser des ailes, et mes pas s’enchaînèrent sans que je ne sente plus la terre sous mes coussinets. Une fois que je jugeai être assez loin, je ralenti l’allure, et lançais un regard furtif derrière moi. Cela me fut fatal, car non seulement une tâche rousse se déplaçait à une vitesse impressionnante non loin de moi, mais aussi parce que je sentis mon épaule s’écraser contre un objet non identifié qui se trouvait sur mon chemin et que je n’avais pas vu. Je sautai en arrière, vivement, examinant ce qui m’avait barré la route. Une barrière de fer, fabriquée par les humains. C’était la limite entre le territoire des chats sauvages et des chats domestiques. Je sentis ma dernière heure arriver. Je reculai le plus possible, butant contre le barbelée. J’étais faite. Le renard approchait dangereusement, et je me préparais à lutter. Des grognements féroces provenaient de devant moi, toujours plus près. Quelques secondes plus tard, les propriétaires de ces grognements apparurent. Une belle famille de renards sauvages...

J’étouffais un feulement apeuré, me préparant au pire. Et le pire arriva. Dans un grognement furieux, un premier renard bondit sur moi. J’esquivai tant bien que mal, mes gestes limités par la barrière. Le renard dérapa de sa trajectoire, et j’en profitait pour lui donner un coup de griffes bien mérité sur le museau. Après ça, je sautais en arrière, bondissant droit devant moi, fuyant à toutes jambes. Je fus bien vite rattrapée : un autre animal me barra la route. Sifflant de colère et d’irritation, il se dirigeait vers moi plus prudemment que son partenaire. Je lançai un regard circulaire, tout en gardant mon adversaire du coin de l’œil. Alors qu’une idée lumineuse me traversait l’esprit, le goupil bondit, ne me laissant aucune chance. Je reculais précipitamment, mais trop tard. La créature rousse retenait ma patte arrière prisonnière de ses crocs. La chasseur qui devient chassé. Quelle ironie du sort. Me débattant comme un beau diable, Je m’extirpa de ce piège mortel et me dirigea en vitesse et en boitant vers le premier arbre qui me tombait sous la griffe. Façon de parler, hein. Je sautai sur l’écorce, m’aidant de mes griffes pour monter le plus haut possible. Enfin hors d’atteinte de mes prédateurs, je me posai sur une branche basse, et me laissa tomber comme une masse dans un sommeil sans rêve. Ma patte était effroyablement douloureuse, et je me demande encore si c’était par fatigue ou par douleur que je me fus évanouie, ce jour là.

***
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